Le Tourneur de Page, Passage en Outre-Monde, Muriel Zürcher
éditions Eveil et découvertes
La vie sous la Bulhavre est sévèrement réglementée. Aussi, le jour où Alkan bricole une planche à roulettes, il n'a d'autre choix pour la tester que d'enfreindre la règle du couvre-feu. Et c'est juché sur son engin qu'il heurte de plein fouet Liriana. Pire ! Il brise sa misphère, cet élément greffé sur le ventre à la naissance des enfants et contrôlé à distance par les tourneurs afin de réguler l'état de santé physique et psychique des habitants. Liriana lui révèle qu'elle s'est enfuie en Outre-Monde après s'être résolue à arracher sa misphère. Malgré les risques, Liriana et ses compagnons reviennent régulièrement dans la Bulhavre pour aider les fugitifs. La tourneuse alpha Iriulnik les traque sans répit.
Mon avis:
Comme dans toute dystopie, il faut créer un nouveau monde, qui est içi la Bulhavre. C'est une sorte de "prison dorée", où toute notre vie est réglée en fonction de 10 000 règles, que les enfants passent leur temps à apprendre. Tout est fait pour que la diversité des races persiste, et les habitants ne mangent que des algues, et quelques fois du poisson J'ai adoré découvrir ce monde, qui n'est pas si idyllique et qui pourrait bien arriver dans le futur, puisque il s'agit d'une idéologie appliquée à l'extrême. J'ai trouvé le rôle de la misphère très intéressant (mais horrible), c'est un bon moyen de contrôler l'esprit des gens afin d'en faire tout ce qu'on veut, ça fait peur, mais c'est très bien trouvé ! Je trouve juste un peu dommage qu'on en sache pas un peu plus sur la vie quotidienne des habitants, mais bon c'est moi qui pousse un peu loin le sens du détail !
J'ai beaucoup aimé les personnages, qui sont tous très attachants (ou pas) et bien construits. Alkan et son frère sont très courageux, on ne sait pas quel âge ils ont, mais je pense qu'ils sont matures pour leur âge. Les habitants de l'Outre-Monde sont tout aussi bien réussi, j'ai adoré Artelune, qui embête toujours Alkan ! Les parents ne sont pas en reste, car ils prênent tous des décisions très difficiles, tiraillés entre la protection de leurs enfants ou celle du village, leur propre sécurité passe toujours en dernier. Ensuite, les méchants sont de vrais méchants ! Iriulnik m'a fait froid dans le dos, c'est un vrai tyran qui porte les oreilles de ses victimes autour de son cou... Berk. Je regrette que l'auteure n'ait pas parlé un peu plus des abominables, ce peuple d'Outre-Monde qui m'a fait pensé au Bigfoot vous savez, j'espère en apprendre plus dans les prochains tomes !
Le style de l'auteure est fluide, agréable, je ne me suis pas ennuyée une seconde ! L'action est bien menée, il y a de l'émotion, de l'action, du suspence, bref, tout ce qu'il faut pour faire un bon livre ! C'est tellement bien écrit que, pour une fois, je n'ai pas eu à relire certains passages, et c'est assez rare pour être souligné ! On alterne souvent de point de vue, et ce qui est bien, c'est qu'on ne reste pas toujours avec Alkan ou Tahar, on suit même des personnages secondaires. Même si ce livre est classé jeunesse, je pense que beaucoup d'adultes l'aimeront, puisque tout le monde ou presque aime les dystopies !
Je vous conseille vraiment ce livre, qui est un véritable coup de coeur, et je remercie encore Babelio et l'Operation Masse Critique Jeunesse !
Ce livre fait parti des livres voyageurs.
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